Actualités - GRAND PÉRIGUEUX

L'entreprise a lancé un projet de rénovation à 5 millions d'euros.

Economie

Une aide exceptionnelle pour soutenir la transformation de COFIDUR

Le conseil communautaire a voté le 26 septembre une aide d’1 million d’euros pour soutenir l’entreprise Boulazacoise COFIDUR dans son projet de «  Transform, vers l’usine du futur  »

Publié le

Cette aide exceptionnelle est le fruit d’un montage avec la Région Nouvelle-Aquitaine qui verse au Grand Périgueux 500 000 euros.

Le Grand Périgueux mobilise quant à lui son Fonds vert prévu pour soutenir la compétitivité énergétique des entreprises.

Soit une aide totale d’1 million d’euros.

Une usine vieillissante

COFIDUR est une des premières entreprises installées sur la zone industrielle de Boulazac en 1957 même si elle s’appelait autrefois la Compagnie des signaux. Une usine qui a employé jusqu’à 450 salariés.

Depuis elle s’est spécialisée dans la sous-traitance en fabriquant des cartes électroniques pour l’aéronautique, l’aérospatiale, la robotique, les machines industrielles, le secteur militaire etc.

Aujourd’hui l’entreprise qui est basée sur trois site (Boulazac-Isle-Manoire, Malville (44) et Laval (53) emploie près de 500 salariés dont 150 à Boulazac-Isle-Manoire.

En 2021, elle a été rachetée par sept salariés qui en sont aujourd’hui les co-gérants.

 

Une entreprise en pleine croissance

Un secteur ultra concurrentiel dans lequel il est nécessaire d’investir pour rester compétitif.

L’entreprise investit ainsi chaque année. «   Nous avons beaucoup investit, environ 1,5 million par an sur les équipements afin de rester compétitif mais très peu sur le bâtiment qui est très ancien et qui est aujourd’hui une vraie passoire thermique. Il n’est pas non plus optimisé pour une production industrielle en ligne  », explique Laurent Dupoiron, co-dirigeant de l’entreprise.

COFIDUR est par ailleurs en pleine croissance puisqu’elle a vu son chiffre d’affaires augmenter de 30% l’an dernier pour atteindre 73,8 millions d’euros.

Vers l’usine du futur

«   Fort de ce constat on a voulu rassurer nos collaborateur sur la pérennité de l’entreprise sur le site de Boulazac à travers le projet « Transform, vers l’usine du futur  », explique Nicolas Djerbi, dirigeant associé. «  Ce projet répond aux quatre piliers que nous nous sommes fixés dans le projet« Ambitions 2025  »,que nous avons présenté quand nous avons repris l’entreprise. À savoir la croissance, puisque nous allons augmenter l’activité de l’entreprise en l’agrandissant de 1000 m² ce qui va permettre d’avoir trois lignes de production. L’humain, puisque ces travaux vont permettre d’avoir une usine plus lumineuse, plus confortable et plus agréable pour travailler. Le digital avec des investissements pour robotiser certaines activités. Et la communication et l’image de l’entreprise avec une usine qui aura un aspect beaucoup plus moderne. »

Ce projet de plus de 5 millions d’euros permettra de créer une cinquantaine d’emplois supplémentaires sur cinq ans. «  Mais c’est un investissement sur lequel on n’a pas de retour direct donc on avait besoin de se faire accompagner. On est donc allé voir le président Auzou qui a toujours accompagné la vie de l’entreprise et qui nous a suivi  », explique Nicolas Djerbi.

Des entreprises locales aux manettes

«   On va rénover, isoler et agrandir en partant de l’existant et sans consommer de foncier supplémentaire   », explique Laurent Dupoiron, «   c’est une refonte totale du bâtiment à l’extérieur comme à l’intérieur, pour un outil au service de la performance pour les clients et pour les salariés.  »

Les façades vont ainsi être entièrement refaites et isolées pour faire baisser la consommation énergétique et l’entreprise remplace sa chaudière à gaz pour un système de pompe à chaleur. L’usine est aujourd’hui organisée autour d’un patio qui va disparaître pour gagner 1000 m² d’espace de travail.

«  On a fait le choix de travailler uniquement avec des entreprises locales. Ça nous semblait évident, surtout quand on bénéficie de subventions des collectivités. C’est donc de l’argent qui va rester en local  », se réjouit Nicolas Djerbi.

Les travaux démarrés en juillet se poursuivront durant 18 mois et seront réalisés par les entreprises Vigier construction, Beauvieux, ATSE Bordes et SNBTP.