Environnement
Le Grand Périgueux s'engage pour réutiliser les eaux usées
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Dans le cadre de ce programme Européen, Stéphane Dobbels vice-président du Grand Périgueux en charge de la politique de l’eau et le service assainissement du Grand Périgueux recevaient le 5 avril 2024 les différents acteurs Français de ce programme de coopération regroupant les pays du sud-ouest de l’Europe baptisé INTERREG SUDOE.
Des enjeux multiples
Le Grand Périgueux doit faire face à plusieurs enjeux : l’assainissement, la gestion des eaux pluviales et le milieu récepteur à savoir la rivière, avec un certain nombre de déversoirs d’orage (permettant de rejeter directement dans le milieu naturel en cas de fortes précipitations), présents sur le réseau unitaire (où sont collectées eaux usées et eaux de pluie dans la même canalisation) qui rejettent des eaux usées dans la rivière lors des épisodes de pluie intense.
« On essaie donc de mettre en place de systèmes de vannes (qui stockent les eaux de pluie dans les collecteurs le temps de l’orage) plutôt que des bassins de régulation qui coûtent cher et demandent beaucoup de foncier », Stéphane Dobbels, vice-président en charge de la politique de l’eau.
Trois stations visitées dans la journée
Au programme de cette journée, les visites des stations d’épuration de Périgueux, Boulazac-Isle-Manoire (Boulazac) et Trélissac. Des sites aux modes de fonctionnement différents (traitements de type physico chimique avec ajouts de réactifs ou bien de type aération prolongée avec plantes hydrophiles) qui serviront de support à une étude (REUT) sur la réutilisation des eaux usées après avoir été traitées par les stations d’épuration.
Parmi les stations d'épurations visitées dans la journée, celle de Landry à Boulazac-Isle-Manoire
Cette étude comporte deux volets :
- Un diagnostic actuel et prospectif (20 à 30 ans) des gisements (le volume en mètres cubes traités sur les stations), des besoins et usages d’eaux usées traitées (arrosage d’espaces verts, besoins dans l’industrie, etc... ).
- Une étude de faisabilité technique, commerciale, sociale, et environnementale des scénarios de réutilisation retenus ainsi que la construction d’une stratégie locale.
Un programme de deux ans
Financé à 75 % par des fonds européens FEDER, ce programme d’étude (150 000 euros) prévu sur une durée de deux ans permettra au Grand Périgueux de bénéficier d’un partage international d’expériences et de connaissances avec les collectivités de Barreiro (Portugal) et de Granollers et l’Agence environnementale d’Andalousie (Espagne).
Outre ces acteurs Européens, le Grand Périgueux s’associe aussi à plusieurs acteurs Français comme EPIDOR, CEREMA et ECOFILAE pour établir et promouvoir des stratégies territoriales de gestion quantitative des ressources en eau dans un contexte de changement climatique.