Mobilité, Voirie
La passerelle Japhet a été inaugurée
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" Lors de la construction de la passerelle par mon prédécesseur, il a été retrouvé de nombreuses pierres dans la rivière car les Romains alimentaient Vesunna par la source de Grand Font ", Jacques Auzou, Président du Grand Périgueux.
Historique du projet
Le projet urbain du pont Sud comportait la création d’une passerelle pour piétons et vélos, enjambant l’Isle sur l’emplacement supposé de l’ancien pont Japhet.
Deux premières interventions archéologiques en 1999 avaient permis la découverte de quatre ensembles de maçonnerie, interprétés comme les vestiges de piles d’un pont.
Cette découverte pourrait traduire un batardeau et un ancrage de piles. La datation n’en est pas établie avec certitude mais elle pourrait remonter au moyen âge.
Quant aux grosses pierres de taille retrouvées de façon éparse, elles se rapportent à une construction antique dont il ne subsistait aucun élément en place dans l’emprise des investigations archéologiques.
Une passerelle vieillissante
La passerelle Japhet reliant la place du 8 mai 1945 à la rue du Pont Japhet avait été construite en 2002 mais avait souffert des aléas climatiques. Il s’agit d’un ouvrage de type « Pont en arc » de 63,55 mètres de longueur sur 3,95 mètres de largeur.
En effet à l’origine, le choix qui avait été fait était celui d’un platelage en bois qui s’est dégradé au fil du temps. La structure porteuse étant également en bois s’est aussi dégradée empêchant le changement des lames en bois dans de bonnes conditions.
" La sécurité est une priorité pour l'État, le bois était putrécible, il était donc important de soutenir le Grand Périgueux dans cette opération ", Marin Lassalle sous-préfet de la Dordogne.
Les principaux problèmes posés par l’ancienne passerelle étaient la dégradation de son platelage en bois qui était par ailleurs devenu glissant, une rampe d’accès par la rive droite trop étroite et un mauvais éclairage.
Des diagnostics de sécurité effectués en 2015 et 2017 avaient amené les élus du Grand Périgueux à voter le 27 septembre 2018 des travaux de réfection de cette passerelle ainsi que celle de Trélissac conçue sur le même principe.
Les travaux de réfection de la passerelle se sont déroulés du 15 juillet 2023 au 7 février 2024 pour un montant total de 720 000 euros ainsi que 50 000 euros d’études soit un total de 770 000 euros.
Les travaux effectués
- remplacement du platelage bois par des dalles en béton fibré antiglissance et plus résistantes dans le temps que des lames de bois.
- élargissement de la rampe d’accès rive droite pour un plus grand confort, une meilleure accessibilité et une sécurité plus importante.
- reprise de la peinture de la structure métallique et des maçonneries : remise à neuf de l’ouvrage.
- remplacement de l’ensemble de l’éclairage par un système plus économe en énergie offrant un meilleur confort visuel et davantage de sécurité.
Financements
- État – DETR 2021 : 137 500 €
- Le Grand Périgueux : 632 500 €
Une inauguration conjointe avec celle de la Place du 8 mai 1945
L'inauguration de la passerelle Japhet a été organisée en même temps que celle de la Place du 8 mai 1945 organisée par la Ville de Périgueux.
" Cette place s'était considérablement détériorée ces dernières années, et nous avons voulu offrir aux riverains et aux usagers une place plus apaisée ", Delphine Labails, maire de Périgueux.
Cette place autrefois nommée place des Abattoirs est devenue place du 8 mai 1945 en 1979. Comme elle s'était détériorée considérablement ces dernières années, la Ville de Périgueux a décide de la réaménager dans un esprit apaisé permettant son utilisation aussi bien par les piétons et les cyclistes que par les automobilistes. La volonté de la mairie a également été de désimperméabiliser les sols.
Ainsi le stationnement a été réorganisé, un terrain de pétanque et une aire de jeux pour enfants ont été aménagés et les vélos ne sont pas en reste avec un parking dédié et une station de réparation.
" Je remercie la mairie pour l'installation de cette plaque et pour avoir donné à Jacques Perié une représentation conforme à son histoire ", René Gay, président de l'AFMD 24.
Une place pour la mémoire
Lors de cette cérémonie, une plaque commémorative a aussi été dévoilée en partenariat avec l'AFMD 24 (Association pour la mémoire de la déportation). Elle rend hommage à Jacques Périé, résistant qui avait travaillé aux abattoirs municipaux et fut déporté à Buchenwald où il trouva la mort le 26 février 1945.