Economie, Environnement
Des mésanges et chauves-souris au chevet des cultures
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Le Grand Périgueux a souhaité participer à une action de préservation de la biodiversité en milieu agricole en mettant à la disposition de 10 agriculteurs volontaires de son territoire, des abris à chauves-souris et des nichoirs à mésanges.
Un projet multipartenarial
Cette initiative est pilotée par l’Association Pour les Enfants du Pays de Beleyme en partenariat avec le Conservatoire d’espaces naturels de la Nouvelle Aquitaine et l’antenne de Dordogne de la Ligue de protection des oiseaux.
La chambre d’agriculture de la Dordogne ainsi que l’association AgroBio Périgord collaborent également à la bonne marche du projet. Leur rôle est de faire une présélection, auprès de leurs adhérents, des volontaires qui souhaitent participer à l’opération début 2022 sur le Grand Périgueux.
Les agriculteurs intéressés et motivés doivent donc se rapprocher de leurs antennes départementales pour connaître les modalités d’éligibilité et s'inscrire avant fin janvier 2022 :
- Pour la chambre d’agriculture, contactez Flore Boyer au 05 53 35 88 88 ou flore.boyer@dordogne.chambagri.fr
- Pour Agrobio Périgord, contactez Marine Julien au 05 53 35 88 18 ou contact@agrobioperigord.fr
On a tendance à ne voir que la biodiversité "qui pose problème" : les charançons, les limaces, les plantes envahissantes, les corneilles, etc. et on oublie plus facilement la biodiversité "utile" qui joue un rôle positif actif, comme les auxiliaires de culture, ou qui "rend service", comme les pollinisateurs.
Le déclin des oiseaux en milieux agricoles
Jusque dans les années 2000, une diminution globale des populations d’oiseaux était constatée. Malgré des mesures de protection et de conservation, les espèces liées aux milieux agricoles ont continué de chuter. Plusieurs explications à cela :
Les bocages et les prairies, lieux de reproduction et d’alimentation prisés des oiseaux, régressent.
De nombreuses haies ont été arrachées.
Les pesticides causent la mortalité directe et indirecte des oiseaux.
Les intrants ont également remplacé les fertilisants naturels.
Les chauves-souris, et les mésanges, auxiliaires d’agriculture
Les ravageurs font l’objet d’une lutte permanente du fait de leur impact économique sur les cultures.
Avec la remise en question du « tout chimique », de nouvelles pratiques émergent, telles que la lutte biologique dite par conservation.
Celle-ci a pour objectif d’augmenter les populations d’espèces auxiliaires, comme celle des chauves-souris et des mésanges. Grâce à leur prédation, elles réduisent l’impact des ravageurs et elles rendent service aux agriculteurs.
Une pipistrelle (petite chauve-souris) peut ingérer jusqu’à 2 000 insectes par nuit, dont les fameux vers de la grappe, des papillons de nuit dont les chenilles sont des ravageurs de la vigne.
Quant aux mésanges (bleues et charbonnières), un couple peut se repaître de 18 000 insectes divers pendant la période de nichée, qui dure entre un mois et un mois et demi et se répète jusqu’à trois fois par an.
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